Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vent d'Oeil

3 avril 2016

Fragments.. 2016

je n'ai pas poste d'images sur ce blog depuis pas mal de temps. Pour ceux qui ne sont pas connectes aux autres reseaux sociaux, je viens de mettre en ligne une selection de photos prises recemment a Shanghai,

2016 03 01 000048

 

 

Singapour, Munich, une series en cours avec une approche differente des mes travaux documentaires. A voir dans le dossier "fragments". JP

A suivre

Publicité
Publicité
21 juin 2015

Shanghai Street Photography

J'ai reuni dans un dossier quelques unes des images

shanghai 2015 13

prises depuis de debut de l'annee a Shanghai, un peu au hasard,  ce que l'on peut appeler de la photographie de rue. En marge de mes projets documentaires, sans que cela constitue un projet coherent, il y a eu toujours eu de la place pour ce genre d'images depuis 2009, cela fait partie des "gammes", des exercices necessaires a tout photographe, photographie d'instinct et de curiosite pour mieux se concentrer sur des travaux plus coherents, pour garder la disponibilite du regard. JP

album Shanghai - Street Photography

 

 

 

3 avril 2015

Shanghai Baoshan District

Chers amis,

cela fait bien longtemps que je n'ai publie de nouveau message sur ce blog. Je profite donc du demarrage d'une nouvelle serie a Shanghai pour reprendre un peu d'activite. Il s'agit du troisieme volet consacre aux districts de Shanghai, apres Minhang et Pudong, Baoshan. Baoshan est situe au nord-est de la ville et pour partie borde le Huangpu. Autrefois quartier agricole, il est devenu un des quartiers industriels de la ville, et est notamment le siege de Baosteel, numero un Chinois de la fabrication d'acier.

shanghai baoshan 01 000004

Comme les autres districts de Shanghai, il est en mutation constante, les industries tradfitionnelles s'effacent au profit d'habitations modernes. On pourra donc s'attendre a un nouveau melange d'images industrielles, de paysages urbains, et d'habitations en tous genres.

Une selection de 8 images prises lors de la premiere seance de prise de vues est a decouvrir dans le dossier "Shanghai Baoshan".

 Un projet a suivre donc dans les mois a venir.

Un dernier mot pôur signaler que mon site jpgauvrit.net est maintenant remis a jour,  avec des nouveaux editings des series precedentes et un nouveau portfolio sur un travail en cours sur Shanghai

signs 11

avec une approche moins documentaire, et qui pour l'instant s'intitule Shanghai in parrallel.

JP

 

 

 

 

26 octobre 2014

PUDONG AVENUES

Pudong Avenues est un de mes deux projets  en cours a Shanghai.

pa 35 000048

 

Debute il ya deux ans en suivant une des avenues qui longentpa51 000052 (meme avec un certain eloignement) le trace du fleuve du sud vers le nord-est, il s'est etoffe petit a petit en suivant d'autres traces, d'autres routes, en traversant d'autres paysages urbains...

A decouvrir dans le dossier "Pudong Avenues".

 

JP

15 décembre 2013

les fantomes de Tokyo - Tokyo Ghosts

Photographier au Japon et a Tokyo a toujours quelque chose d’un  peu particulier, tant le regard des photographes japonais contemporains, a commencer par Daido bien sur, a été fondateur ou révélateur pour des générations de photographes. Pour moi, ma première visite d’une exposition de Daido a été un choc, même si curieusement je n’ai rien intégré, a priori, de son langage a ma propre pratique. Ses travaux suscitent toujours  un enchantement et une fascination, ou se mêlent parfois un sentiment de redite, Daido fait du Daido, et d’admiration pour la créativité et l’enthousiasme, toujours présent. Surtout, il a permis comme  Araki et quelques autres,  

DSCF2049

de libérer, de désinhiber la prise de vue chez beaucoup, (au risque parfois de tomber dans le gimmick visuel), ce qui par certains aspectes m’a toujours rappelé, au moins dans l’esprit de creativite et de decouverte, les photographes des années 30, Rodtchenko en-tête.

En séjournant quelques jours a Tokyo, en se promenant dans cette ville très graphique, aux immeubles modernes et carres  qui cassent la rondeur  des collines et des  ruelles qui serpentent,  aux billboards et aux lumières criardes , aux passants toujours presses,  on saisit un peu mieux comment le dynamisme des photos se fond avec la ville.

Ensuite, il faut s’approprier le territoire, y trouver  son compte, son atmosphère, sa vision…

Dans cette série, qui fait écho a une première ébauche rapide d’il y 5 a 6 ans, j’ai pris le parti de la couleur, de la nuit et de ses couleurs parfois tres pastel, des fantômes qui me semblent parcourir cette ville en courant dans l’absurdité.

A suivre… 

______________________________________________________________

Shooting in Japan and in Tokyo  has asways been something a bit special, since the photographic vision by Japanese contemporary photographers, starting by Daido of course, has been seminal for many of us.

DSCF2214

I will always remember my first visit to an exhibition by Daido, the brutal shock I felt, even if very surprisingly,  I have not really integrated any piece of his language in my own practice afterwards. Looking at his works, even at his recent projects, has  always been pleasure and moments of  fascination, mixing the scepticism of a déjà-vu feeling (Daido is doing Daido’s), and admiration for never falling creativity and enthusiasm. He was the one, with Araki and a few others, who brought freedom and uninhibition when shooting, (with sometimes the risk of creating gimmicks), in a creative mindset that reminds me the photographers of the 30ies, although with a totally  different style and perspectives,  starting by Rodtchencko.

When staying in Tokyo, walking in this very graphic city, with its modern and square-shaped buidlings breaking the roundness of the hills and of the winding streets, billboards and staring lights, passersby in a hurry, you can better feel how the dynamism of the photography fusions with the city.

Then, as usual, you have to find your own territory, your own way, your atmosphere, your vision...

In this series, which is echoing a first sketch done a few years ago, I  wanted to shoot in color, and find these ghosts who seems to roam around  the city, running into absurdity.

JP

 

Publicité
Publicité
7 décembre 2013

China Other Cities sur Vis a Vis International

 

je suis tres content d'annoncer qu'une selection de 6 images de mon projet China Other Cities a ete mis en ligne pour l'edition de decembre de Vis-a-Vis International.

50790322

 

C'est la seconde selection dans cette revue, la premiere date de 2006 au moment ou je preparais Shanghai In Jpeg; C'est donc un un encouragment pour la pôursuite de ce projet debute en 2009  et qui m'a deja conduit a Zhengzhou, Shenyang, Wuhan et Changsha; Vour trouverez le lien de vis-a-vis ci-dessous ou en cliquant sur l'image, et bien sur pouvez revoir le portefolio dans les dossiers consacres sur ce blog.

JP

http://www.visavisphoto.com/index-new.html#vav2

 

17 novembre 2013

Thierry Gauvrit (1954-2013) - Carnets de voyage - Inde 1977 - Pakistan 1984

afg_a_19

 

Ces images on été prises en Inde et à Katmandou en juillet Et au Pakistan ou en bordure de l'afghanistan durant l’été 1984 (voir album dedie). Thierry n’était pas un photographe. Ce qui était important pour lui, c’était d’abord de découvrir de nouveaux endroits, l’Asie, plus tard l’Afrique,  de rencontrer des gens, de discuter et d’échanger, de construire et de ramener des souvenirs. La photographie ne l’intéressait pas vraiment; toutes ses images de voyages ont été prises avec un simple Kodak Instamatic, avec des films diapositives 126 mm, un objectif en plastique, pas de réglage de la lumière, pas de mise au point. C’était volontaire. Il était un peu anarchiste dans la vie; Dans sa voiture, Il n’y avait pas d’autoradio, pour que l’on puisse se parler, il était fier de ne pas emmener avec lui d'appareil sophistiqué. Avec cet esprit « camera povera », il prenait de 3 à 5 films par voyage, entre 11 et 24 images par film, pas plus. C’était ainsi, et les souvenirs étaient conservés ailleurs. Mais lors de ces nuits, à Paris, ou nous refaisions le monde et échangions nos souvenirs de voyage dans des brumes de bière, en discutant avec ses neveux, ou  lors de ces soirees diapos qui avaient un parfum de cinéma des Frères Lumière, il était toujours heureux et enthousiaste pour décrire ce qu’il avait vu, pour parler de ses rencontres, les anecdotes étaient nombreuses.

afg_d_006

J’ai essayé de garder l’esprit d’un carnet de voyage, intuitivement de choisir des images qui me paraissaient trahir un étonnement, une émotion, un emerveillement: une partie de polo dans un village perdu, jouee par des joueurs fiers et sur-motivés, une école aux pieds des montagnes, un mur de pierre à la maçonnerie complexe, des boutiques toutes simples, des enfants intimidés mais souriants, les fabuleux paysages des contreforts de l’Himalaya, une crémation à Bénarès, dans les eaux sombres du Gange. Ses images ont certainement eu une influence décisive sur mon imagination, bien avant mes lectures de « Paris de Nuit », «d’American Photographs », ou de « the Americans". Et pourtant, il n’était pas photographe; il était mon frère.

Jp Gauvrit - Shanghai - Novembre 2013

7 septembre 2013

Tokyo Aout 2013 - Shinjuku

 

une selection de photos prises a Tokyo -tokyo_shinj_2013_08_9_040 Shinjuku fin Aout cet ete. Je reviendrai plus en detail, tokyo_shinj_2013_08_2_5sur cette serie. A voir dans l'album du meme nom. JP

29 avril 2013

Shanghai-Beijing - Vision from a train

Dans un style différent des billets précédents, la presentation une série d’images prises dans le train rapide qui m’emmenait ce vendredi de Shanghai a Pékin (a voir dans l'album ci-joint "Shanghai-Beijing  Vision from a Train"). DSCF9408L’approche n’est pas nouvelle en soi, le grand Walker Evans (entre autres) avait consacré un portfolio splendide dans les années cinquante aux images prises d’un train, en explorant l’interaction entre le paysage et le train ou le réseau ferré, et  en introduisant une touche d’expérimentation dont il était finalement l’un des précurseurs (prise de vue instantanée / de manière aléatoire). Car c’est bien ce dont il s’agit : D’abord le paysage en bordure des voies ferrées offre un riche concentré visuel du milieu urbain ou suburbain, par la juxtaposition des plans, et aussi par ce qu’il permet de voir certains types d’urbanismes souvent marginalisés;  C’était également l’occasion de découvrir un champ plus vaste que celui qui m’intéresse habituellement, moins urbain, et dans les régions non visitéesDSCF9526 ; ensuite comment photographier pendant un trajet d’environ cinq heures, lors d’un long travelling, sans capacité d’anticipation et avec peu très de latitude de réaction du fait de la vitesse ?  J’avais décidé de me concentrer sur quelques prises de vue environ chaque demi-heure, ou lors de changements majeurs de types de paysage (par exemple arrivée annoncée d’une gare, ou passage d’une zone de banlieue a une zone agricole). DSCF9499Cette serie mériterait peut-être d’être approfondie, à mettre sur la liste des projets à venir…

Notre court passage à Pékin sera par ailleurs l’occasion de revenir très bientôt sur la population touristique locale, partie intégrante de la capitale.

JP

26 mars 2013

Eloge du tuyau (en photographie...)

A Angeline et Jean-Louis

Certains esprits myopes et chagrins se complaisent à voir dans mes portfolios une floraison de tuyaux. A les croire, cet appendice urbain serait devenu un motif emblématique et récurrent de ma pratique, une signature infâme, un reflexe abject,  et mes portfolios se résumeraient en une sorte de vaste catalogue de plomberie, en un étalage indécent de robinetterie géante qui peuplerait le ciel déjà bien lourd de nos cités. J’ose à peine imaginer de qu’elle obsession honteuse on doit m’affubler dans les repas de famille ou dans les cocktails de la bonne société, d’un air entendu et navré.

Il va sans dire que je proteste vigoureusement contre cette reductio ad tuyautum de mes travaux. Cependant, j’avoue que l’irruption dans mes images d’un tuyau qui, subrepticement,  jaillit au-dessus d’un canal ou d’une rue, s’échappant de nulle part pour disparaitre on ne sait où,  ou qui s’agrippe aux murs tel un lierre mécanique d’un genre nouveau, n ‘est pas pour me déplaire, et même m’intrigue.

DSC_0028Le tuyau m’intrigue d’abord parce qu’il est rare dans mon pays. Je n'ai pas peur de le dire, la France est sous-développée du tuyau, visuellement s’entend. Nous sommes indiscutablement à l'avant-garde pour ce qui est des ronds-points, à un degré tel que le pays  entier semble souvent tourner en rond, nous n’avons pas trop à rougir de nos autoroutes, même si nos échangeurs font un peu maigrichons à l'aune des Chinois ou des Américains; mais pour ce qui est des tuyaux de ville, nous sommes carrément dépassés, hors du coup, relégués en division inferieure.  Bien sur, il y a bien quelques zones industrielles ou chimiques d’envergure, à Feyzins, ou au Havre, qui font illusion, elles valent le détour, elles relèvent le gant;  mais le tuyau de ville dont nous parlons se fait désormais bien rare. A bien y réfléchir, je ne me souviens pas en avoir rencontré avec la même fréquence que  dans les villes de Chine, ou encore d’Europe de l’est à une certaine époque, et bien évidemment à Shanghai.  Hélas, à observer le développement de cette ville, et à voir la rapidité avec laquelle le paysage s’occidentalise et se standardise, je crains que le tuyau n’en vienne à disparaitre rapidement; aussi, me parait-il  important de documenter photographiquement cette espèce, avant qu’elle ne débarrasse le pavé et ne soit engloutie dans la bienséance de nos paysages urbains.

36Il existe deux familles principales de tuyaux dignes d’intérêt: Les tuyaux d’usine, et  les tuyaux de ville, (qui eux-mêmes regroupent les tuyaux d’eau,  qui passent par dessus  les canaux, les tuyaux de rue, qui passent par dessus les rues, et les tuyaux de mur, qui montent aux murs). Je parle bien entendu des vrais tuyaux, non pas des conduits, des câbles, ni des petits tuyautins de plomberie domestique qui parasitent les murs et infestent les arrière-cours. Il faut que le tuyau ait une dimension respectable, qu’il en impose un peu, qu’il soit adulte, j’oserai  dire qu’il soit viril, qu’il paraisse véhiculer à lui seul la quintessence de la vapeur ou de la chimie moderne.

Le tuyau d’usine, pour commencer par lui, finit par m’ennuyer. shanghai_minhang_district_83025Bien sur je ne le renie pas, je l’ai souvent photographié, et il m’arrive encore d’être fasciné par la dynamique ou par la construction géométrique qu’il peut offrir, comme par exemple récemment à Minhang sur la Longwu Lu; mais à la longue, je finis par le trouver vulgaire. Il ne se complait qu’avec ses congénères, dans un Kâma-Sûtra visuel souvent complexe, capharnaüm  de courbes obscènes où finalement on perd le sens de l’essentiel; il se fourvoie dans un enchevêtrement tubulaire d’un rococo industriel des plus éculés.

Je lui préfère le tuyau de ville. Comme son cousin d’usine, ce dernier se doit d’être en métal. D‘un acier lourd ou en alu, rouillé ou coloré, c’est d’ailleurs en cela qu’on le distingue de la canalisation, qui de nos jours prolifère mais ne ce conçoit qu’en pauvre béton.  canalisationLes canalisations sont comme les taupes, elles apparaissent soudain au grand jour, mais  temporairement, à l’occasion de travaux; elles sont à l’abandon, livrées a elles-mêmes, paressent ou agonisent souvent la gueule béante sur un trottoir défoncé, ou dans un chantier boueux, avant de disparaitre pour longtemps,  ensevelies, oubliées.

Physiquement, certains tuyaux de ville sont charnus et rebondis, voire même ventripotents; surement en Chine évoquent-ils ces Bouddhas joyeux et ventrus, symboles de prospérité. Bien sur, dans les zones résidentielles ou plus modernes comme à Pudong, ils sont choyés, lustrés, pomponnés,  régulièrement revêtus de peintures vives et vernies du plus bel effet;pa_6_000045 on les sent un peu vaniteux et condescendants, parfois précieux,  ils font les fiers, “ils se la pétent”; ils s’intègrent même dans le décor...

Moi, j’ai une préférence pour le tuyau un peu décharné, dégingandé,  torturé, sinueux, cabossé par la vie. Patiné ou ferraille de rouille, parfois il fume, grogne, râle et exhale une vapeur incongrue. Il erre dans le paysage, un peu comme moi, en solitaire, il enjambe  les canaux et les ruelles, les champs ou les terrains vagues sans chemins, perdant son midi quotidien dans le dédale de la ville, revenant parfois en arrière, souvent projeté vers l’inconnu. Quel sentier l’amène, quelle amitié le guide? C’est un anarchiste du paysage visuel, un nihiliste impénitent qui n’a rien à y faire et ne fait qu’y passer, il balafre la ville, indifférent. Parfois, il grimpe aux murs, ignore les portes et contourne les fenêtres, il  s’incruste sur la façade en rat d’hôtel impromptu, pour dérober quelque fragment de vie.shenyang_17_img178

Ma plus belle rencontre fut, sans l’ombre d’un doute, celui du tuyau qui longeait ce bras de la Suzhou Creek pendant une longue période de travaux. Palé d’or, de gueule ou de sable, il ennoblissait  cette belle cimenterie fantomatique qui envoyait ses volutes blanches nettoyer le cafard du ciel. Un vieux plombier taôiste m’assure que ceux de son espèce ont désormais disparus.

En fait, on ne sait pas bien ce que fait le tuyau, à quoi il occupe ses journées, ni même ce qu’il transporte. De l’eau, de la vapeur, des produits chimiques? Je soupçonne fortement la plupart des  tuyaux de ne rien transporter du tout, si ce n’est leur ennui de la ville actuelle,  la rouille de leurs années perdues, et surtout, la mémoire d’un paysage-temps déjà disparu. 

On sait très peu de choses des mœurs et de la reproduction du tuyau. On a déjà du mal à distinguer un tuyau male d’un tuyau femelle; Un éminent spécialiste du sujet  hasarde l'hypothèse fort séduisante, mais encore fragile, que le tuyau serait hermaphrodite, comme l’escargot. Certes, ne mêlant sa présence ni parmi les hommes, ni parmi les femmes, souvent assoupi sur le gazon, il a pris la solitude pour compagne et, inquiet, tournant les yeux aux quatre points de l’horizon,  il lui arrive de faire de la main un adieu brusque, et de disparaitre dans la foret.  Mais ce ne sont que conjectures…

Souvent en marchant seul au fin fond de Minhang, il m'arrive de me demander à quoi le tuyau pense, s’il rêve, s’il rit, tant il semble concentré sur son passage,  impassible, sévère et laborieux, en attente, aux aguets.

Il y a quelques années encore, un vieil homme, qui avait appris son métier au temps des compagnies anglaises, arpentait la ville, toujours de nuit, non loin de la Suzhou He.  Dans le silence du sommeil des hommes, armé d’un bâton de bois souple dont il cadençait le sol régulièrement pour mieux en saisir les vibrations, il s’assurait de la parfaite tenue  de ses tuyaux, à l’oreille et au toucher, par osmose, comme ces anciens mécanos qui frappaient les horloges d’acier au flanc des locomotives pour en traquer les 29fêlures, rien qu’au son. Comme lui, je suis convaincu que le tuyau  a une âme, qu’il est une âme. Je sais dans ses boucles un serpent du Midgard qui enserre les rêves et les peurs  la ville. Dans ses plongées subites,   dans ses surgissements imprévus,  il traque celui qui s’aventure, et lui fait signe, prophète provocateur d’un destin urbain jamais vérifié, encore à écrire. Fidèle jumeau du loup, Il attend  patiemment la voie du vautour, prêt pour son ultime combat paysager.

 

Et vous le savez-vous vraiment?

img656

 

 

 

 

JP Gauvrit

Shanghai - Mars 2013

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 > >>
Publicité
Vent d'Oeil
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 5 866
Publicité